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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 20:55

 

 

                       Pêche à Orellana (Espagne)                                                   

 

                                                                                                                                                 Croatie et Slovénie 2009 001-1

 

      Toujours vaillant, le camping-car. Plus que le propriétaire, sans doute ! 

 Une semaine que je nettoie, contrôle, rempli les soutes et les placards. Il me faut bien le bichonner, si je veux qu'il nous ramène. En route pour l'Espagne, vers la frontière Portugaise.Cela fait des mois que l'on entend parler des brochets et des black-bass d' Exremadura. Sortie faite "à l'aventure", sans réservation. On prend les infos sur internet, et on verra bien sur place.

     B..., déja levé depuis au moins trois heures arrive vers 9h pour embarquer. Le temps est totalement pourri. Pluie, vent, orage et température nettement sous 'la normale saisonnière", selon l'expression consacrée. Le camping-car roule et tangue sur l'autoroute. Ce n'est pas fait pour économiser le carburant ! Le camion, comme tous les vieux, se fait de plus en plus gourmand ! Avec le prix de l'autoroute, toujours à la hausse, la cagnote va en prendre un coup !

     Le crépuscule nous trouve près de Salamanque. Où manger, où dormir ? Pas très attirés par les aires d'autoroute, nous sortons dans la campagne. Toutes les routes, en Espagne, ont été refaites récemment. Seuls les parkings ont été oubliés ! Totalement impossible de s'arrêter. Même pour un petit "pipi" ! Alors pour dormir.... Il pleut, il fait nuit et nous arrivons à Salamanque par la bande. Près d'un village dortoir, des poubelles et un parking vide : notre salut ! Les voisins se montreront très discrets. Comme d'hab, pendant que B...se met au fourneau, je sers l'apéro et je ferai la plonge avant d'aller au lit...

    Bonne nuit, calme et arrosée. Bercés par les gouttes de pluie sur la tôle. Salamanque, Plasencia et nous sortons de l'autoroute au niveau du lac d'Alcantara. Mon espagnol, plus intuitif que réel m'a permis de glaner un tas de renseignements. D'abord pour la licence de pêche. Pour 7,5€ elle nous sera délivrée dans la Caja de Extremadura de la première petite ville rencontrée. Pour l'année !

        Dans le vent, le froid et la pluie, la ville d'Alcantara n'est pas brillante.DSCN0172.JPG On ne s'attendait pas à un temps pareil à la frontière du Portugal ! Sous le mur du barrage, nous traversons le Tage et remontons vers le seul camping indiqué. Et je comprends pourquoi il est resté muet à mes coups de téléphone : fermé ! Nous apprendrons plus tard qu'une maladie transmise par les cormorans - parole d'autochtone - a décimé tous les poissons... et le tourisme par la même occasion. C'est bien, internet, surtout quand c'est à jour !

    Face au camping abandonné, il y a une petite route goudronnée qui descend vers le lac. Des pêcheurs, c'est curieux.... B... engage le camping-car nez vers le bas et cul en l'air, en 1ère. Un bon kilomètre à parcourir, et en bas, direct dans l'eau !! Pas de place pour faire un demi-tour...B... me laisse le volant sans discuter : après tout, c'est mon outil ! Démarrage en côte très raide, en marche arrière, dans un chemin de la largeur du camion... Dur, très dur pour le décoller. Fumée bleue et odeur intense ! Je suis en train de poncer le disque de l'embrayage ! Et en marche arrière, plus question de s'arrêter. Faut bien viser ! J'arrive à un endroit où je peux tourner et nous repartons en marche avant, comme si de rien n'était.....Ouf !! La route passe haut et l'accès au lac semble bien difficile.C'est sans regrets que nous reprenons l'autoroute vers Cacerès. Sans regret mais non sans odeur d'embrayage....

   Qu'est devenue l'Extremadura du temps où je la traversais en Dauphine ? Ce n'était que garrigues où paissaient quelques troupeaux de moutons. Tout n'est que plantations d'oliviers, blé et élevage extensif. Quand ce n'est pas du riz: les immenses lacs ne servent pas qu'aux pêcheurs ! A cette épque de l'année, le plateau est d'un vert tendre,et parsemé de vieux chênes verts.DSCN0194.JPG

   A Ornella la Vieja, c'est par un dédale de ruelles où nous nous faufilons pour atteindre le camping. Nombreux sont les 4x4 avec remorque à bateau : nous sommes bien au pays de la pêche. Et des euros : il en faut pour louer ces magnifiques bass-boats avec leur guide. Ils sont taillés pour " chasser " le brochet et le black. Et pour aller vite, aussi. Les lacs du coin font autour de 40km de long, sans compter les détours : anses, bras et iles. De quoi se perdre !

   Beau camping, où les seuls locataires ont les caravannes installées à l'année. Comme "vagabonds", il n'y a que nous. Plusieurs équipes ( des français, semble-t-il ) logent dans des appartements loués pour une semaine de pêche "tout compris" chambres,bateaux, guides et - peut être - poissons.

   Renseignements pris, nous trouvons une location de barque de 4m sans guide, mais avec un moteur de 15cv. Patron du camping, loueur, serveurs, tout ce monde est extrêmement gentil et se met en quatre devant nos petits désirs ( de pêche seulement, bien entendu !) J'ai même la wi-fi, depuis le bar et la terrasse, et je peux envoyer mon premier mail. Où est-il le temps pas si lointain où il fallait calculer le change, trouver une banque pour retirer son argent, téléphoner de la poste après avoir attendu parfois plus d'une heure....Seul bémol, la douche sera froide. Maniant plutôt mal la langue, nous n'avons pas compris que pour le premier soir, l'eau n'arriverait pas à température avant 10h.

   Le lendemain, nous partons en repérage autour des deux lacs les plus proches : Orellana et la Serena. Nous recherchons tous les pontsDSCN0173-copie-1.JPG et nous lançons même quelques leurres. Sans succès. DSCN0174

     Il y a très peu de pêcheurs. Par la même occasion, nous visitons la campagne environnante. Ici, la terre n'est pas très épaisse et les moutons se balladent entre les rochers dans ces immenses champs, bien verts à cette saison. Profitons de cette verdure,ça ne durera pas ! Pas de friche : soit des pâturages, soit des plantations d'oliviers (souvent récentes) . Villages blancs aux maisons basses où pointent les clochers, et quelques anciens forts, témoignage d'un passé belliqueux.DSCN0180.JPG

   Enfin, les choses sérieuses commencent : nous avons loué une barque et malgré le temps froid et menaçant nous embarquons pour une journée humide et ventée. Le temps est tellement  menaçant que le loueur lui-même hésite à nous donner la barque ! Une embarcation de 4m, en "plastique",  poussée par un moteur de 15cv. Avec cette puissance, en Espagne, pas besoin de permis.

    Le lac nous paraît immense. Grandes anses et nombreuses îles : l'idéal pour se perdre ! Emmitouflés dans nos cirés, nous avançons de pointe en pointe, exporant les moindres recoins au leurre dur, articulé ou pas.

    C'est B... qui verra le premier brochet : simple suivi, sans attaque. Mauvais signe ! Enfin, en bout de anse nous prendrons un, deux trois brochetons. Décevant. En tout, B... en fait quatre, et moi cinq. Le plus gros fait au maximum ses 70cm. Pas de quoi pavoiser, mais ça remonte quand même un moral qui s'effonrait un peu, surtout avec un temps pareil. J'en ai même oublié l'appareil à photos !

   Changement de cap. Nous sommes venus pour prendre contact avec le pays. Les lacs à visiter sont grands et nombreux. Nous voici à Garcia y Sola, au camping situé sous le mur du barrage. Le patron connaît quelques mots de Français. Mélangés à mes quelques mots d'Espagnol, ça fait une conversation ! Ici, pas de wi-fi, et même pas de téléphone. Ni fixe, ni portable ! Des cables auraient été volés. Tiens, ici aussi on aime le cuivre ! Même pas une barque de libre pour le week-end. Preuve que les espagnols pêchent et louent guides et bateaux. Que faire, sinon le tour des lacs, aller d'un pont à l'autre et lancer quelques leurres.DSCN0184DSCN0188.JPG

   De Garcia y Sola, nous passons au lac de Cijara. Des kilomètres pour pas grand chose et un moral très moyen...Près d'une mise à l'eau, sont garées plusieurs voitures et remorques. Du beau matos. Je rassemble toutes mes connaissances et j'entame une "conversation" avec deux pêcheurs qui plient un petit pneumatique. Dans une petite ville proche, il y a un bistrot où, si nous avons de la chance, nous pouvons trouver un barque à louer. A voir. Comme toujours en Espagne, quand on pose une question et qu'il y a plusieurs interlocuteurs qui entendent, ça cause un certain remiue-ménage ! Questions, réponses à travers la salle du bistrot... coup de téléphone... On ne peux pas dire qu'ils ne s'occupent pas de nous ! Finalement, c'est la patronne qui nous popose guide et bateau : son fils. Pas très officiel, le guide. On fait le prix pour le surlendemain, avec bateau, guide, casse-croûte et carburant. Pas donné, mais un peu moins cher que les guides professionnels. Et en plus, il nous fera une place dans son jardin pour passer la nuit avec le camping-car. Près du bateau, avec l'électricité en prime.

    Le marché conclu, nous repartons au camping de Garcia y SolaDSCN0202

Clôture de la journée par un excellent repas au restaurant. Longue nuit...

    Le besoin de liquidité se fait sentir. Pour trouver une banque, dans ce pays, il faut chercher. J'insère ma carte de crédit dans le distributeur qui refuse de me servir. Je recommence, une fois, deux fois... J'essaie dans une autre banque : rien! Carte bloquée ! Je commence à faire un peu la gueule, mais heureusement, au dos, il y a un numéro pour appeler "au secours" ! Premier coup de fil...ça dure... on me promène... Et pendant ce temps le compteur de mon portable tourne. Je coupe. je rappelle : je tombe sur une personne qui me parle de rapatriement sanitaire ! Je ne suis ni malade ni mort, mais je sens que ça va venir ! Je l'engueule. Violemment. Et je me retrouve comme un con, paumé dans l'Extremadura profonde, sans un rond et sans carte !! J'appelle à ma rescousse ma chère nièce qui travaille à "ma" banque. Sa perpétuelle bonne humeur me réconforte un peu. Et le surlendemain (un lundi, parce qu'en plus, c'était pendant le week-end !) ma carte est débloquée. Que fait-on si on ne connaît personne à la banque, ou si on n'a pas de portable ? Mais demain, dimanche, nous allons nous éclater sur un beau bass-boat avec guide. Espoir..

     Le soir, nous voilà installés dans un jardin, près du bateau qui vraisemblablement à connu des jours meilleurs..DSCN0203

Moquettes usées, déchirées,cadrans de compteur sans vitres et qui , vu les fils apparents, ne fonctionnent pas. Bien longtemps que cet outil ne sait plus ce qu'est le moindre entretien. Sur le moteur, puissance indiquée, 50cv. Mais c'est pour la galerie, nous explique le proprio (en fait de galerie, c'est de la guardia civil qu'il s'agit) Sous le capot, il y a le double...paraît-il.... Question de permis. Rien de bien légal, mais pourvu que ça fonctionne...

   Départ vers 9h. Sur la route, des bateaux partout, tractés par de gros 4x4. Ici aussi, la crise, ce n'est pas pour tous ! C'est un copain de notre guide qui fournit la voiture et qui nous amène jusqu'au lac, où nous trouvons...le brouillard. Aucune visibilité. Si notre pilote ne connaît pas le lac, ce n'est pas aujoud'hui que nous trouverons la sortie !

   C'est partie pour la pêche. Nous cherchons le black bass et je trouve un brochet. Pas gros. B...  sortira un black de 30cm. Et notre guide sera tout fier d'en piquer un d'une taille plus convenable.DSCN0212.JPG

Nous pique-niquons sous un arbre où nous avions même de quoi faire une omeletteDSCN0216

L'après midi, après un arrêt, le moteur refuse de repartir. Notre pilote s'agite et s'affole un peu. Biensûr,il n'y a  pas le moindre outil. C'est avec le couteau de B... qu'il desserre un collier et racourcit une durite pourrie. Et c'est là que, le nez dans ma boîte de leurres, la tête tout près du moteur, une énorme explosion me fout une peur bleue! Le capot du moteur s'est soulevé "comme dans un dessin animé" me dit B...! Je suis même étonné que le moteur soit encore là.

Et malgré tout, ça redémarre. Deux fois encore il pètera, mais là, nous sommes habitués. Finalement, c'est la panne. Définitive ! C'est le moteur électrique qui, vaillamment nous permettra de nous positionner sur le passage des pêcheurs  qui rentrent. Nous finirons la journée de pêche en remorque.DSCN0224

Chère journée ! Pour éviter toute remarque, notre guide disparaîtra dès notre arrivée au bistrot de sa mère. Personne n'a trouvé à redire quand nous sommes partis sans payer notre bière !

   Retour au camping de Garcia y Sola où la wi-fi fonctionne à nouveau ce qui permet des relations directes avec la famille. Formidable, la technique ! Le lendemain à 10h, nous voilà à nouveau à Orellana. Nous vadrouillons beaucoup ! Personne au camping : nous nous installons, comme chez nous ! Nous allons faire nos courses chez un petit épicier,"à l'ancienne". Petite boutique toute en longueur, avec juste le passage du client, au milieu d'un capharnaüm de produits. Derrière la caisse, servant les mémés du quartier, trône Mr R....Sachant que deux français mâles en vadrouille ne peuvent être que des pêcheurs, il en arrive bientôt à nous dessiner le plan pour atteindre un bon coin pour pêcher du bord. Devant notre tête d'ahuris il comprend vite que nous ne sommes pas très doués en espagnol ! Il froisse rageusement le papier et nous fixe avec autorité un rendez-vous: "ici à 17h"! Sans discution ! Et après 5h de l'après midi nous sommes sur une piste à suivre notre épicier, sur 15km. Passage de plusieurs clôtures que nous refermons soigneusement et arrivée dans une crique. B... part à droite, moi à gauche. Nos leurres ramènent souvent de la "salade". Eutrophisation du lac.DSCN0241.JPG

Entre les paquets d'algues, je prends deux petits brochets de 60cm. Mon leurre articulé racle le fond en arrivant sur un fond sablonneux, à 2m du bord  Je vois arriver un beau "bec" noir. L'attaque est violente et la bagarre commence.  Un "broc" pas exceptionnel, mais pas mal quand même.DSCN0225

Dans la minute qui suit, B....qui a pris plusieurs petits, en fait un autre, plus joli encore. En même temps, les deux belles pièces sont remises à l'eau. Finalement, la soirée ne sera pas si mauvaise.

   De retour au camping, je laisse un message à notre premier loueur de bateau qui ne répond pas. Bizarre ! Pas de barque pour demain. C'est le prix à payer pour une sortie organisée sans réservation. Nous pêcherons du bord. Dans le même coin nous explorerons une autre anse. Et si B... fait un brochet et un black, moi j'en suis pour une magnifique bredouille ! L'eutrophisation de l'eau ne donne pas très envie de pêcher. Pour remonter au camping-car, souffle court et jambes molles ! Il nous faut à tout prix une barque pour demain. Je tente un autre coup de téléphone et je tombe....sur un alsacien , en Alsace ! Erreur d'indicatif. Voilà pourquoi je n'ai pas eu mon loueur, hier. Mon alsacien  n'a rien compris à mon message dans un espagnol approximatif ! Correction faite, nous pouvons avoir le bateau pour le lendemain.

    Le jour du mauvais temps, nous avons repéré quelques postes. Et là, sous le soleil commence un festival de brochets. DSCN0251

Pas très gros, mais ça mord sans arrêt.DSCN0270

B.... a un leurre d'enfer qui prend des poisson coup sur coup.

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A partir de 5, je ne compte plus. B...en fait plus que moi et il additionne 36 pièces ! Normal : il est devant au moteur électrique et il ramasse tout. ( Il faut bien trouver une excuse !)  J'aurais préféré en prendre  un peu moins, mais  plus longs ! Jamais content ! On prend aussi quelques blacks, dont un de plus de 50cm. Moi aussi j'ai mon record !DSCN0265

Journée parfaite : soleil et poissons.

   Bien sûr, nous renouvelons l'expérience le lendemain. Notre loueur est désolé de ne paspouvoir nous fournir la même barque. A vrai dire, celle-ci va aussi bien que la précédente. Il nous fera quand même une réduction de 30€ sans que nous l'ayons demandé ! Pour le camping, nous avons aussi droit à une petite réduction, sans compter le pain et les cafés souvent gratuits. Rares sont les endroits où on trouve une telle amabilité.

   Aujoud'hui, blasés par les quelques brochetons du début de journée, nous cherchons plutôt le black-bass. Le temps est un peu chaud, et ils aiment ça. La chasse commence, en surface, à vue. Chaque poisson fait au minimum 1kg. Poisson fou, fantasque, imprévisible ! Tantôt agressif, tantôt immobile derrière le leurre. Tanté par le mien, il se précipite sur celui de B.... qui passe un mètre plus loin. Ou bien c'est l'inverse.DSCN0266

Le jeu se poursuit toute la journée.

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Bien sûr, il y a de nombreux "loupés", de nombreux décrochés, mais quel plaisir !  Combien en avons nous sortis ? Tout à notre plaisir, nous n'avons pas compté. DSCN0278

Une chose est sure, ils étaient nombreux et puissants.DSCN0277

   Dernière soirée au restaurant du camping, où le cuistot qui parle un excellent français, vient nous demander ce que nous aimerions manger. Menu de calamars et petites pieuvres grillées, arrosé d'un bon vin. Café et digestif - imposé ! - offerts par la maison. Et le sourire éclatant de la serveuse en plus !

   Il faut bien rentrer un jour. Nous "coupons" par une petite route récemment refaite.Tojours pas de parking et un "escalon lateral ". Impossible de s'arrêter : nécessité d'avoir une vessie de grande capacité et une prostate en bon état !

    Vers 17h nous passons la frontière à Irun, et le nez au vent, nous loupons l'embranchement de Toulouse. Sortie, demi-tour et direction Tarbes. Ou l'art de payer cinq euros pour rien ! Nuit tranquille sur une aire de repos. Au matin, nous sommes en compagnie d'un bus aménagé en camping-car. Aurions nous fait un détour vers les US ? Mon vieux camion, pas complexé pour autant, démarre comme un jeune et la ballade se termine quelques dizaines de kilomètres plus loin.

     De la sortie, nous zaperons le début pour ne se souvenir que des derniers jours, exceptionnels. Si nous y retournons, nous saurons maintenant comment agir....

 

 

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